lundi 23 juin 2014

NOUVEL ATELIER DE CERAMIQUE

Rencontre avec Isabelle Le Baron, céramiste de profession, qui vient d’ouvrir son atelier au centre du village d’Urrugne.

Tout d’abord, est ce que vous pouvez nous expliquer ce que fait exactement une céramiste ? Quelle est la différence avec un potier par exemple ?

C’est assez difficile à différencier la poterie de la céramique. Le céramiste comme le potier vont travailler la terre sous toutes ses formes  et dans le deux cas il faut pouvoir maîtriser toutes les étapes de fabrication de pièces en terre cuite : cela va de la création de l’objet à la cuisson. Il y a peut-être un côté plus artistique dans la céramique avec les différentes techniques de cuisson et la création d’émaux que dans la poterie qui est souvent considérée comme plus utilitaire et plus brute.

Parlez-nous de votre parcours ? Comment êtes-vous devenu céramiste ?

Depuis petite j’ai toujours la volonté de travailler dans le domaine artistique mais mes parents, comme beaucoup d’autres parents, pensaient que ce n’était un « vrai métier ». Par conséquent, j’ai fait des études pour être auxiliaire de puériculture. J’ai exercé ce métier pendant plusieurs années tout en pratiquant à côté ma passion pour la céramique.
J’ai commencé en suivant des ateliers pour adultes puis mon professeur m’a peu à peu initié à de nouvelles techniques et m’a intégré de plus en plus dans l’enseignement en me proposant de reprendre quelques ateliers. J’ai complété mon cursus en suivant des formations par d’autres céramistes et depuis quelques années c’est à mon tour d’enseigner la pratique de la céramique. 


Vous venez d’ouvrir un espace dédié à la céramique, comment cela va se passer ?

Ce local est parfait pour tout ce que je veux faire et mettre en place. Ce local a pour moi trois vocations :
-          Un lieu où je peux exercer mon métier et créer mes céramiques, puisque dans le local j'ai tout mon matériel pour la création : mon tour, mes fours, mes créations en cours…
-          Un lieu d’exposition où je montre mes œuvres et mes créations. D’ailleurs le weekend dernier un client qui passait par là par hasard m’a acheté ma pièce principale…
-          Un lieu où je vais dans un second temps, je pense à partir de septembre prochain, proposer des ateliers et des cours pour les enfants et les adultes qui souhaitent découvrir cet art. En attendant, je suis consultante sur des activités extérieures comme pour le collège Chantaco  où je fais de l’accompagnement éducatif lié à la pratique de la céramique.
Dans mon atelier, un mot est primordial et résume bien ma volonté : transmettre. Ce mot est très important pour moi et je veux montrer à tous, que le monde des arts n’est pas un monde fermé. C’est souvent ce que l’on croit mais je tiens vraiment à ouvrir cet espace au plus grand nombre et leur faire découvrir un art accessible.

Je ne m’y connais pas forcément mais quel est votre technique de prédilection ?


Il possible d’appliquer plusieurs « effets » à une création mais j’aime beaucoup les effets qui apparaissent à la suite de la technique du raku. C’est une technique d’enfumage ancestrale du 16ème siècle, d’origine japonaise. Les pièces réalisées étaient principalement destinées à la cérémonie du thé. La technique consiste à réaliser des craquelures noires sur les pièces. Pour cela, il faut utiliser un four extérieur dans lequel on fait cuire les pièces à très haute température, plus de 1000 degrés. On plonge ensuite les pièces dans la sciure de bois. Cela provoque un choc thermique qui craquelle l’émail et noircit les craquelures. L’intérêt réside dans le fait qu’on ne sait pas l’avance la forme et l’intensité que pourront prendre ses craquelures, cela peut donner des effets totalement improbables.

O’TERRE FEU, créations et ateliers
5 rue Dongaitz Anaiak
06 16 93 22 65

lundi 16 juin 2014

POLICHINELLE VS CENDRILLON

L’orgue d’Urrugne est conçu comme un orchestre, il bénéficie d’une assistance électronique permettant de varier instantanément ses couleurs sonores, dans une multitude de combinaisons. C’est l’instrument idéal pour aborder le répertoire pour orchestre transcrit à l’orgue.

La jeune organiste belge Cindy Castillo connait bien cet instrument : elle en est tombée amoureuse il y a quelques années, à la faveur d’un séjour chez un mécène, non loin du village. Ainsi est née l’idée de ce concert, qu’elle partage avec son ami Mathias  Lecomte. Cindy Castillo présente la particularité d’être, outre une interprète engagée et imaginative, la présentatrice d’une émission sur une radio belge comparable à France Musique. Elle met sa verve et son enthousiasme au service de son goût pour la pédagogie, permettant à chaque auditeur d’entrer dans l‘imaginaire des œuvres qu’elle fait entendre. C’est ce principe qu’elle veut appliquer au concert qu’elle donnera dimanche 22 juin à 18h à l’église d’Urrugne.

Après l’avoir présentée au public, elle interprétera la flamboyante suite « Cendrillon » de Prokofiev. Auparavant  Mathias Lecomte aura, de la même manière, présenté et interprété la suite « Pulcinella » de Stravinski. Ce récital réunit donc les deux frères ennemis de la musique russe, à travers deux de leurs œuvres emblématiques. 

Cindy Castillo s’est imposée sur la scène internationale à travers ses concerts et projets. Elle conçoit ses programmes autour de thématiques originales et transporte son public avec ses interprétations engagées. Lauréate des Conservatoires de Bruxelles, Namur, Strasbourg et Paris, lauréate des fondations Rotary, de la Vocation, Wernaers et de Lacour, elle fut « artiste en résidence » en 2008-2009 au Sapporo Concert Hall au Japon.

Elle partagera les quatre claviers de l’orgue d’Urrugne avec Mathias Lecomte, lui aussi amoureux du Pays Basque. Ce discret surdoué  développe une double carrière de pianiste et d’organiste. Il a décroché pas moins de six prix au Conservatoire de Paris (dont celui d’orgue). Egalement titulaire d’un Master de pédagogie obtenu au Conservatoire Royal de Bruxelles auprès de Bernard Foccroulle, il est actuellement pianiste du chœur Vittoria d’île de France, placé sous la direction de Michel Piquemal. 

Notons que ce concert sera retransmis sur grand écran, afin de permettre à chacun d’apprécier le ballet des mains sur les claviers.

+ d'infos et résas :

mercredi 11 juin 2014

DORMIR DANS UNE "NOIX"

Questions à Simon Thomason, de Glisten Camping, qui nous parle de son nouveau concept d'hébergement de dôme en forme de noix.

Expliquez-nous le concept de ces dômes en forme de noix ? 

Le camping de luxe au Royaume-Uni est de plus en plus en vogue, mais le meilleur pays pour le camping, c'est la France. L’idée de départ de notre entreprise est simple : trouver les meilleurs campings en France et y installer des hébergements de luxe et contemporains. 
Les géo-dômes offrent une expérience de camping unique qui est une véritable alternative au camping traditionnel. L'architecture géo-déshydratante existe depuis des années mais seulement quelques endroits dans le monde l’utilise pour le camping.

Pourquoi avoir installé ces dômes d’une part sur la Côte Basque  et plus précisément au camping du Col d’Ibardin ?

Nous aimons le Pays Basque et nous passons nos vacances ici depuis de nombreuses années maintenant. Nous avons recherché parmi plus de 30 campings dans la région et le camping du Col d'Ibardin nous a semblé être l’un des meilleurs au niveau : emplacement, services, confort… pour accueillir nos structures. Il propose de superbes installations dans un cadre naturel magnifique.

               


Parlez-nous de ces dômes ? Quels sont leurs caractéristiques ?

Nous avons 6 dômes au Camping Col d'Ibardin. Ces dômes sont originaux et attirent l’œil de par leur aspect en forme de noix. Cette forme donne à la structure robustesse et résistance aux intempéries car leur forme arrondie leur procure une faible prise aux vents contrairement à une tente ordinaire. Mais ils sont aussi remarquables de l'intérieur car du coup ils sont hauts de plafond ce qui donne une ambiance reposante, spacieuse et aérée.
Six personnes peuvent dormir à l’intérieur des dômes car ils disposent d’un lit double en king-size (160) : le luxe de pouvoir dormir dans un vrai lit en camping, en pleine nature. La structure possède aussi un canapé-lit et 2 lits suspendus pour les enfants. Tous les équipements sont présents pour passer un séjour agréable : une cuisine toute équipée extérieure et couverte avec plancha grill, réfrigérateur et micro-ondes. 

          

 Existe-t-il un système pour réguler la température ? 

Ils sont étanches, anti-UV et ignifugés, mais leur forme permet de faire circuler l’air à l’intérieur. Ils disposent aussi de volets roulants pour favoriser les aérations supplémentaires en cas de besoin. Même si vous passer toute la journée dehors et que vous laissez le dôme fermé, un ventilateur solaire permet de garder une certaine fraicheur jusqu’à votre retour.


+ d'infos :
e-mail: hello@glistencamping.com
Tel: 05 59 54 31 21


mardi 3 juin 2014

LA CAVALCADE : UN SPECTACLE DISPARU RENAÎT...

Rencontre avec Gérard Urrutia de l’association Berttoli pour nous parler de l’événement de dimanche prochain : la Cavalcade d’Urrugne

Qu’est-ce que c’est qu’une cavalcade ?

A l’origine, la cavalcade était une coutume du Moyen-Âge qui avait pour but de dénoncer des comportements considérés comme immoraux. Cette tradition était fortement ancrée au Pays Basque. En général, les jeunes du village organisaient un genre de spectacle satyrique pour montrer du doigt les personnes qui avaient transgressés les règles morales. Les personnes ciblées pouvaient échapper à la moquerie publique soit en donnant de l’argent aux jeunes soit en leur offrant à boire. Ceux qui ne jouaient pas le jeu, aggravaient leur cas et des charivaris nocturnes étaient organisés sous leur fenêtre avec au final une sorte de procès qui se tenait sur la place avec des bertsularis, des chants et des danses.
Une procession de la maison de l’accusé jusqu’à la place été organisée à laquelle prenait part des chevaux, des ânes, des danseurs, des dames blanches, des porte-drapeaux… D’où l’appellation de cavalcade. Aujourd’hui, il ne s’agit bien sûr plus de faire un procès à quelqu’un.

D’où est venue cette idée d’organiser une cavalcade ?

C’est une idée qui circulait déjà depuis un moment à Urrugne. Puis les associations de Berttoli et Hazia ont décidé de se lancer et monter un spectacle.  Nous voulons créer et offrir  un spectacle culturel basque aux gens d’Urrugne avec toutes les personnes  du village intéressées par ce projet. La mise en place d’un tel spectacle créé des liens entres les personnes. C’est un moment de partage et d’amitié.

Vous avez facilement trouvé les participants ?

C’est là, la particularité de notre spectacle : tous les participants sont des  « amateurs » et des gens du village. Le projet a d’abord été présenté aux associations du village qui ont pour la plupart immédiatement adhérées. Puis un nouveau cap a été franchi après les Fêtes patronales d’Urrugne où toute la population a été invitée à prendre part à l’événement. A partir de là, tout était parti et les différents groupes se sont formés : confection des habits, création des chants, danses, écritures, recherche de fonds…

Combien de personnes participent à la cavalcade ?

Ce sont en tout 150 personnes qui participent à la cavalcade.

Concrètement, que va-t-on pouvoir voir durant ce spectacle ?

La cavalcade dure 2h15 pendant lesquelles plusieurs tableaux vont se succéder. Il y aura par exemple des improvisations, de la danse, des chants basques, des sketches, des cavaliers… Tout ceci accompagné par la musique.

Le spectacle est uniquement en basque, si nous ne sommes pas bascophones peut-on comprendre tout de même ?  

La cavalcade est avant tout un spectacle visuel où il n’est pas nécessaire de parler la langue basque pour comprendre ce qui se passe. Bien sûr après, il y aura certaines parties comme les sketches qui seront plus difficilement compréhensibles mais ce sera l’occasion de demander à son voisin d’expliquer ce qui se passe et ainsi de lier connaissance. Rien de plus social et convivial que de partager avec son voisin. C’est un moment d’amitié et d’échange.