lundi 9 septembre 2013

RÉSEAU COMETE : LA MARCHE DU SOUVENIR

Samedi 14 la randonnée commémorative du réseau COMETE passera par Urrugne. 

Petit rappel de l'histoire :

"En mai 1940, après la bataille de Dunkerque, l'avancée rapide des troupes allemandes piège, dans le Nord de la France et en Belgique de nombreux soldats britanniques trop éloignés des ports de l'Atlantique et de la Manche pour rembarquer à temps. 
Bientôt, des équipages d'avions abattus veulent, eux aussi, rejoindre l'Angleterre. 

La solution consiste à les transférer vers les Pyrénées et à les remettre aux autorités consulaires britanniques siégeant en Espagne.
Mais il faut traverser la France occupée, franchir clandestinement la ligne de démarcation puis les Pyrénées et finalement atteindre l'Espagne franquiste. 
Dès 1941, quelques réseaux parviennent à assurer des passages en dépit des contrôles et enquêtes de police, des perquisitions et des infiltrations. Les indiscrétions et parfois les dénonciations constituent des risques supplémentaires.

A partir de novembre 1942, aux militaires alliés, aux prisonniers de guerre français évadés et aux volontaires pour reprendre le combat en Afrique du Nord, s'ajoutent ceux qui tentent de se soustraire aux persécutions antisémites, aux réquisitions du Service du Travail Obligatoire et aux représailles contre les résistants. 
Désormais, une quarantaine de réseaux s'activent dans les Basses-Pyrénées, soit 150 à 180 passeurs. Partout les difficultés sont considérables, y compris sur la Côte Basque puisque cette zone est occupée depuis fin juin 1940. La circulation des personnes est surveillée sur toutes les voies de communications, particulièrement en gare de Bayonne.

Comète : premiers pas, premiers drames...

Début 1941 en Belgique, Andrée de Jongh, une jeune femme de 24 ans, et son
Andrée de Jongh
compatriote Arnold Deppé, ingénieur du son de la firme de cinéma Gaumont qui a travaillé sur la Côte Basque, décident de créer une filière d'évasion par les Pyrénées. 
L'aide qu'ils apportent déjà aux militaires alliés pour garantir leur clandestinité leur paraît insuffisante. En mai, Arnold Deppé est mis en contact avec une famille bruxelloise réfugiée à Anglet, les de Greef.

Sur place, ses connaissances d'avant guerre le recommandent à des républicains espagnols ayant fui le régime franquiste.
Par leur intermédiaire, des hébergeurs et un passeur sont recrutés. 
Fin juillet 1941, afin d'organiser la réception des évadés au-delà des Pyrénées, Andrée de Jongh passe la frontière. 
Elle se rend au Consulat Britannique de Bilbao.

Avec persévérance et aplomb, elle persuade ses interlocuteurs de la viabilité de son projet. 
Le Réseau Comète peut entrer en action. II met en mouvement quatre étages: 
- celui de Belgique et du Nord récupère les candidats au passage
- celui de Paris assure leur acheminement vers le Sud­ Ouest
- celui de la Côte Basque prépare et réalise le transfert
- enfin celui d'Espagne dissimule les évadés en attendant leur prise en charge par les services diplomatiques alliés et loge occasionnellement des responsables de Comète en mission. 

Au cours de l'été 1941, avec l'un des premiers convois, Arnold Deppé est arrêté. Les coups durs se succèdent en 1942 (secteurs Belgique et Paris) et 1943. 
Le 15 janvier 1943 à Urrugne, Andrée de Jongh est appréhendée à son tour en compagnie de trois aviateurs à la ferme "Bidegain Berri". 
La propriétaire, Frantxa Usandizaga, et son ouvrier agricole, Juan Larburu originaire d'Hernani, mourront en déportation. Pourtant, cette organisation continue de fonctionner efficacement jusqu'en juin 1944."


Chaque année une marche est organisée pour se rappeller cette époque et commémorer la mémoire de ces personnes qui se sont battus. 

+ d'infos sur cette marche :

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