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Germaine Hacala - Photo : Journal Sud Ouest |
Rencontre avec Madame HACALA, membre de l’association Jakintza, dans le
cadre des manifestations organisées pour la commémoration des 200 ans de la
Bataille de la Nivelle.
Pourriez-vous présenter votre association, Jakintza ?
Le nom Jakintza de notre association
vient du verbe basque « jakin »
qui signifie « savoir » .
Notre association qui est à la fois culturelle et historique mène des
recherches sur l’histoire du Pays Basque et participe à la sauvegarde de son
patrimoine depuis plus de 10 ans. Elle compte plus de 450 membres passionnés
d’Histoire et voulant garder vivante la mémoire des évènements passés dans
notre région. Pour cela, nous menons tout au long de l’année différentes
activités comme des publications d’articles ou de monographies de petits villages,
la collecte et l’archivage de documents anciens, l’organisation de conférences
ou de visites guidées et nous participons activement aux Journées Européennes
du Patrimoine…
Cette année, vous avez axé principalement vos manifestations sur la
commémoration du bicentenaire de la bataille de la Nivelle. Vous pouvez nous en
parler davantage ?
Ce dimanche aura lieu la dernière
manifestation qui va clore le bicentenaire de la bataille de la Nivelle à
Biriatou puis à Urrugne. Depuis le mois de mars, il y a eu des reconstitutions,
des défilés, des conférences, des publications, des expositions organisées par
l'association Jakintza à Ciboure, St Jean de Luz, Ascain, Sare, Saint Pée sur
Nivelle, Ainhoa et, pour terminer ce weekend à Biriatou et Urrugne.
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Photo Journal Sud Ouest |
Peu de personnes connaissent cette partie de notre histoire, en
quelques mots vous pouvez nous la résumer ?
En 1813, exactement le 10
novembre 1813, ce qui sera jour pour jour ce dimanche, le maréchal Wellington à
la tête des forces alliées regroupant les Espagnols, Britanniques et les
Portugais traversent la Bidassoa avec plus de 40 000 soldats en passant
par la Rhune, Sare, Aïnhoa et la frontière au quartier de Béhobie. En face de
lui, se dresse le maréchal Soult avec environ 20 000 soldats qui rendront
assez vite les armes avant de se replier sur Bayonne. Lors de ces
affrontements, l’armée française aura perdu 174 officiers, 3000 hommes blessés
ou tués et 1200 prisonniers.
La bataille se termine donc par la défaite de l’armée française, ce qui permit l’entrée des forces britanniques sur le territoire français.
La bataille se termine donc par la défaite de l’armée française, ce qui permit l’entrée des forces britanniques sur le territoire français.
Dans les faits, que va-t-il se passer ce dimanche à Urrugne ?
Des défilés et des
reconstitutions de batailles vont être organisés. Pour cela, des passionnés
sont venus de tous les coins de France et d'Espagne en habits de différents
régiments (alliés Anglais, Espagnols, Portugais et des Français) pour défiler
au son du fifre, du tambour et de la cornemuse. Ce weekend ils viendront aussi
de Toulouse, Pau, Montréjeau, Madrid et Saint Sébastien accompagnés de Tamborradas
(Ciboure et Saint Sébastien) pour nous faire vivre une sorte de petit
"alarde". A partir de 14h30, ils défileront d'Arotzenia par la rue Jean Fourcade et Bernard de Coral jusqu'au Château d'Urtubie en faisant une halte devant la mairie où Madame le Maire leur souhaitera la bienvenue et la troupe de danses basques Airoski leur offrira un aurresku. Ils sont ensuite attendus au Château d’Urtubie pour une démonstration et une présentation d'armes qui pour l’occasion ouvrira gratuitement son parc.
Pendant tout le weekend, il y
aura aussi une exposition de figurines samedi après-midi et dimanche à la salle
Posta, au-dessus de l’office de tourisme d’Urrugne. Des milliers de figurines des
différents régiments et bataillons protagonistes de la bataille de la Nivelle
seront présentés et mis en scène dans une maquette représentant la prise du
pont de Vera de Bidassoa. Des armes et documents d'époque seront également
présentés.
+ d'infos : www.urrugne.com
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