mercredi 14 décembre 2011

Beñat Albizu en dédicace...


Photo B. Larretche

Beñat Albizu est né à Urrugne en 1930. Sa mère, née en Guipuzcoa et son père en Alava, émigrent à Urrugne en 1920 et 1925. Titulaire d’une bourse d'études, il passa de l'école primaire d'Urrugne au Cours complémentaire de Saint-Jean-de-Luz, puis au lycée Montaigne de Bordeaux et enfin à l'école Centrale de Paris. Ingénieur spécialisé dans les travaux publics, il a travaillé en France, en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud, dans de gros chantiers d'équipement. Toutes ses vacances se sont passées en un jet de pierre d'Urrugne et c'est là qu'il a pris sa retraite.
Aujourd’hui, il écrit et sort un livre sur son enfance à Urrugne : « Une enfance urruñar ». Qui mieux que lui peut vous en parler, écoutez ce qu’il dit de son livre :
« Le quartier de Lizargibel à Urrugne regroupait quatre maisons peuplées de beaucoup d'enfants, et parmi eux quatre garçons nés entre 1927 et 1930 dont moi, le plus jeune des quatre. La ferme d'Irunberri possédait une radio. Jean-Pierre et Michel écoutaient les informations et les commentaires de leurs parents sur les événements qui se déroulèrent entre 1936 et 1945, et nous en faisaient part. Nous tenions tous les quatre des conversations passionnantes sur la guerre d'Espagne, la drôle de guerre, l'occupation, la libération et la victoire. Nous avions un avis péremptoire sur tout, comme par exemple les qualités comparées de Gamelin et de Pétain... J'ai gardé de cette période le souvenir de l'impression fascinante et passionnée d'un spectateur privilégié devant de prodigieux événements qui secouèrent le monde avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. A ces réflexions de stratèges enfantins du Café du commerce s'ajouta pour moi l'observation des faits et gestes de mes concitoyens. Les adultes parlent librement des qualités et des défauts de leurs prochains devant leurs enfants. Ils pensent que leurs commentaires glisseront sur leur tête comme l'eau vive sur les galets. M'étant révélé plus éponge que galet, j'ai pu ici sélectionner des personnages pour leur caractère, leurs qualités et aussi parfois pour leurs travers, à condition qu'on puisse en rire. Et j'ai laissé dormir en paix les vilains et les méchants. Je n'ai gardé de mes personnages que le prénom et l'initiale de leur nom. Les vieux urruñars n'auront aucun mal à lever les masques, de même que les familles de mes héros, dont je sollicite l'indulgence. »
Pour le plaisir de tous il sera en dédicace à la salle Posta, vendredi 16 décembre 2011 à partir de 20h.

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