jeudi 1 décembre 2011

Interview de Kristof Hiriart, de la compagnie LagunArte...

Interview de Kristof Hiriart, de la Compagnie LagunArte qui donnera deux représentations à Urrugne le mercredi 7 décembre 2011...

Kristof, pourriez-vous vous présenter ?

Je suis musicien, chanteur, et je crois pouvoir dire aujourd'hui compositeur car dans les spectacles que je crée depuis une dizaine d'années, je compose, je pose, je suppose, j’impose, je repose les éléments sonores, de lumière, et tout autre élément nécessaire à la réalisation cohérente d'une pensée artistique. Je crois fermement à l'écoute du monde et des individus. En ce sens, l'Art (la pratique artistique) permet de matérialiser la variété et la variation de ces perceptions.

Je vis et travaille au Pays basque, j'accorde de l'importance à cela car j'aime ma culture, j'aime la connaitre tous les jours davantage et tenter de la comprendre, de m'y perdre et de m'y retrouver, de la regarder et de l'écouter. Et de m'y sentir aussi bien me rend curieux de celles des autres, proches ou éloignées, et puis surtout, j'ai l'immense chance grâce à mon métier, de voyager et de rencontrer des gens, beaucoup de gens et de terres, tellement riches et intéressants...

Enfin, j'aime plus que tout créer, jouer et transmettre et c'est pour cela que je fais ce métier, à l'adresse de n'importe quel public, jeune, vieux, libre ou pas...

Le son de l'eau est un silence. Il n'est rien sans l'action des éléments ou de l'homme. 

De la même façon, le monde n'est rien si l'on ne s'attache pas à le resituer dans un frottement entre la nature, les éléments, l'homme, sa mémoire et ses projets.

Comment s’est déroulé le processus de création de ce premier spectacle jeune public pour la compagnie LagunArte ?

Je voulais tenter une écriture autour d'un mât bien vertical, une mer bien horizontale, un danseur ou un acrobate en mouvement, et un musicien qui crée le contexte, l'espace et le temps.

Je ne crois pas, pour le moment, qu’il y ait une grande différence entre ma façon d'aborder la création d'un spectacle dédié à un jeune public de celle d'un spectacle tous publics. En réalité, je dirais même que j'entre dans la seconde comme dans la première, il faut chercher à représenter une pensée par des images, des sons, des gestes, parfois des textes.

Avec la cie LagunArte, nous sommes en ce moment plongés dans un chantier qui mêle tous ces éléments de composition, avec en plus des outils que l'on essaie d'apprivoiser. Ces outils sont appelés "technologiques", ils permettent d'aller plus loin, là où on ne pourrait pas aller naturellement sans eux. Ordinateurs, interfaces, vidéoprojecteurs, et toute sorte d'objets barbares et mal nommés. Le paradoxe de ce chantier, c'est qu'il nous complique l'existence puisqu'il nous demande de gérer beaucoup de compétences en même temps, c'est une manière pour nous de chercher toujours et de développer ainsi notre envie de chercher, confrontés à cette immensité vertigineuse qui est précisément tout ce que l'on ne sait pas. 

Et nous attendons beaucoup de l'acte de transmission, c'est à dire de sa présentation (en répétition et en création) à des spectateurs et je pense que cette forme sera dédiée au jeune public au moment même de sa confrontation, en tout cas, je crois en cette idée.

Vous avez profité de votre résidence artistique à Urrugne pour présenter un extrait du spectacle en création aux écoles du territoire, en quoi cela va vous aider à créer ce spectacle ?

Dans cette première rencontre avec le public pendant les répétitions (3 classes du territoire), j’ai été très attentif à de nombreux signes, à la relation entre le rythme que le spectacle propose et celui du public (ses réponses), à l'écoute des jeunes, à leur bien-être, à leurs questions, à l'imaginaire généré, ... 

C'est exactement là que nous devons ajuster notre proposition ou même la changer si cela s'avère nécessaire.

A suivre... E t à découvrir le mercredi 7 décembre pour 2 représentations : 15h et 20h au cinéma Itsas Mendi

+ d'infos:


1 commentaire:

  1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

    RépondreSupprimer